Interview de Charles BERLING

Par le GRRRANIT SN

Publié par ResponsableCommunication
le 30 oct. 2023
Sujet(s) : InterviewPresse
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“Le participatif, j’y crois beaucoup. C’est une façon de casser les hiérarchies entre l’artiste et le public.“

Vous êtes comédien, acteur, metteur en scène et directeur de la Scène nationale Châteauvallon-Liberté. Comment arrivez-vous à jongler entre tous ces corps de métiers, à trouver votre équilibre ?

Tous ces métiers sont très complémentaires. Ils fabriquent des liens entre les équipes, le public et les comédiens. Qu’on soit sur scène en train de jouer ou qu’on soit en train de diriger une Scène nationale, ce sont les mêmes questions qui viennent à nous, c’est-à-dire comment fabriquer du spectacle vivant.

Vous allez présenter votre création Léon Blum, une vie héroïque, un grand évènement théâtral et politique participatif avec bal populaire. En quoi cela consiste ?

Voilà un exemple qui illustre l’intérêt d’être metteur en scène, acteur et directeur d’une Scène nationale. Je crois qu’aujourd’hui, il faut se poser la question de comment peut-on mieux faire participer les gens. Le participatif, j’y crois beaucoup. C’est une façon de casser les hiérarchies entre l’artiste et le public. L’idée, c’est d’arriver à faire un travail en amont pour préparer cet événement avec les gens sur place à Belfort. C’est un mélange entre de la radio et du théâtre : on partage la culture, la narration, les idées. On mange,
on danse, on débat et on s’interroge pendant 10 heures. On prend vraiment le temps de se rencontrer et on fait vivre ensemble la pièce de manière unique.

Dans votre spectacle Fragments, le texte d’Hannah Arendt est interprété par Bérengère WARLUZEL. Comment avez-vous sélectionné ces fragments de la pensée de la philosophe ?

Hannah Arendt représente la pensée vivante. Tout le monde peut penser, tout le monde peut être critique. J’ai alors cherché à comprendre comment je pouvais mettre en scène sa pensée pour que nous soyons sensible à ce qu’elle raconte. Elle me bouleverse.

Pour Calek dans lequel vous jouez, vous adaptez une histoire inédite. Vous parlez de textes majeurs auxquels on sait qu’on n’échappera pas : Calek est l’un de ceux-là ?

Absolument. En le lisant, j’ai été bouleversé. En le répétant, j’ai compris que c’était important de faire entendre ce texte car il met un effet de réalité. Il fait comprendre aux jeunes la réalité de ce processus génocidaire. Et il le raconte de façon absolument terrible et bouleversante.

Spectacles dans la saison 23-24 :
FRAGMENTS
APRÈS LA RÉPÉTITION & PERSONA
CALEK
LÉON BLUM, UNE VIE HÉROÏQUE